Le monde de l’automobile va mal au Gabon. Ce malaise se situe particulièrement dans le secteur du commerce, notamment auprès des concessionnaires locaux qui exercent ce métier sur le territoire national gabonais. Pour avoir une certaine idée de la situation, les dernières statistiques se rapportant à la vente des voitures industrielles sont inquiétantes. Ainsi, le taux des véhicules cédés durant les trois premiers mois, c’est-à-dire du janvier au mars 2017 ont, par exemple connu une diminution de l’ordre de 30,2%. D’ailleurs, les chiffres parlent d’eux-mêmes si l’on compare les deux dernières années 2016 et 2017. Dans cette optique, plus de 200 unités séparent les deux nombres d’automobiles vendus dans la communauté gabonaise au cours des 12 derniers mois. En ce qui concerne le premier trimestre de l’année 2017 en particulier, 528 voitures seulement ont trouvé acquéreurs. Par contre, 756 moyens de locomotion ont été vendus par les concessionnaires locaux gabonais l’année précédente à la même période. Dans la même foulée, à signaler également un autre constat décevant relatif toujours à la mauvaise opération de vente du secteur automobile dans la République du Gabon ces derniers temps. En effet, le pourcentage des voitures industrielles cédées a rétrogradé de 22,9% tandis que le chiffre d’affaires a reculé de 4,54 milliards de francs CFA.

Grands concessionnaires en difficulté

En fait, les principaux concessionnaires souffrent aujourd’hui d’une véritable régression au niveau de leurs ventes respectives. La raison capitale de ce recul se trouve essentiellement dans la réduction considérable des volumes de demande de la part des clients potentiels que sont l’Etat ainsi que les partenaires privés. On peut citer, entre autres, le cas spécial des deux grands concessionnaires comme Sogafric et le groupe Cfao qui opèrent sur le sol gabonais. D’ailleurs, si on prend le cas du Cfao, celui-ci est mis à mal financièrement, d’après les dires de son président Denis Zappulla au mois de juin 2017. Pour expliquer ce problème financier, ce premier responsable du groupe au Gabon parle essentiellement du fardeau des créances non payées que les entreprises tentent de supporter à tout prix. Sinon, il y a aussi la baisse considérable de ventes des voitures neuves à moins de 38% pour les quatre premiers mois de cette année 2017. A rappeler également la chute de 40% que le Cfao a déjà endurée entre l’année 2014 et celle de 2016. Un test grandeur qui a contraint les décideurs de la société à renvoyer une trentaine de son personnel.