La récente décision des dirigeants gabonais sur l’importation des véhicules usés en provenance de l’étranger continue d’alimenter la conversation au niveau de la population. Des discussions qui n’en finissent pas par rapport à la motivation réelle qui a poussé l’autorité compétente à aller dans ce sens. Pour une meilleure appréciation, il est bon de faire le point sur la situation précédente et sur ce qui se passe aujourd’hui, c’est-à-dire après la nouvelle résolution prise par l’équipe actuelle du président Ali Bongo. Ainsi, un Conseil des ministres qui s’est déroulé le 18 septembre 2013 a décidé de fixer à trois (3) ans l’âge des voitures d’occasion postulantes à l’importation. Actuellement et ce, depuis le 14 décembre 2016, cet âge limite des automobiles importées en provenance de l’étranger pouvant franchir les douanes gabonaises a été modifié par le gouvernement Issoze Ngondet. Ainsi, l’âge maximal pour les véhicules dans la catégorie A, B et D a été repoussé à cinq (5) ans après leur première mise en circulation. En ce qui concerne les voitures d’origine étrangère classifiées dans les catégories C et E, elles doivent être âgées en dessous de six (6) ans pour pouvoir rouler tranquillement sur les routes nationales de la République de Gabon.

Situation inchangée

La principale raison avancée par les régimes dirigeants successifs d’Ali Bongo pour la prise de cette mesure a été fondée sur la lutte contre la pollution et les nuisances, d’après les explications émanant de l’autorité compétente. Par ailleurs, la nouvelle décision adoptée par le gouvernement a été motivée par le souci d’alléger les dépenses de la population au niveau de la consommation par rapport au contexte de crise économique très difficile que vit le pays. Pour informations, les chiffres relatifs au mouvement des voitures de seconde main importées sont très faibles. En effet, ces derniers sont particulièrement démonstratifs dans la vie quotidienne du peuple gabonais moyen. Sinon, un fait remarquable a été constaté depuis l’assouplissement de la résolution annoncé par le gouvernement en question. Ainsi, le prix de vente local des véhicules d’occasion a connu une hausse considérable du fait que leurs concessionnaires se sont sentis lésés par la réglementation imposée par l’Etat. A titre d’illustration, les produits roulants qui ont été acquis pour une valeur de 2.000.000 de francs CFA auparavant ont été augmentés de 5 à 10%. Du coup, nombreux sont les gens qui pensent que la situation reste la même, notamment les commerçants dans ce secteur.