Un lot de 5.000 véhicules préfabriqués dans la République Populaire de Chine devra, en principe, débarquer sur le territoire national camerounais le mois de décembre 2017, selon une information sortie le 03 octobre dernier. En fait, l’éventuelle concrétisation de cet événement a été concoctée au préalable par la Cahc (Cameroon Automotive Holding Company). En ce qui concerne le pourquoi de cette initiative, il a été indiqué que les voitures qui atterriront sur le sol de la République de Cameroun sont destinées à être vendues aux citoyens du pays avec une garantie de 24 mois. Ainsi, cette démarche sera une sorte de préparation pour les Camerounais en vue d’un futur marché local d’automobiles construites sur place. En d’autres termes, les engins fabriqués par la société mixte sino-camerounaise en question serviront de produits-tests pour les consommateurs camerounais. Dans cette optique, l’entreprise profitera également de l’occasion pour récolter les points négatifs qui méritent d’être rectifiés tels les problèmes techniques ou encore le niveau d’adaptation des engins par rapport à la réalité locale dont entre autres, les infrastructures routières locales ou bien les autres paramètres à prendre en compte.

Projet au ralenti

Pour rappel, la Cameroon Automotive Holding Company est née d’un partenariat entre le gouvernement camerounais et une entreprise privée chinoise. Elle a comme premier responsable un haut cadre industriel chinois. D’ailleurs, les membres actionnaires au sein de son conseil d’administration sont constitués de 95% de chinois et 5% de camerounais. Par ailleurs, cette collaboration a débouché aujourd’hui sur l’existence d’une usine de montage et d’assemblage de voitures dans la ville côtière de Kribi. Dans cette optique, il est prévu que l’effectivité des deux unités industrielles apportera la création certaine de nombreux emplois directs  qui se comptera dans les 4.600 pour les quinze années à venir si tout se déroule bien et comme il faut. Malheureusement, la réalisation du projet en question manque de célérité du fait des procédures très lentes qui dépendent essentiellement de l’administration. Une situation qui ne reflète pas du tout sur ce que dit la loi nationale en vigueur de 2013 relative à l’appel aux investisseurs privés au Cameroun. Pour une meilleure compréhension, cette législation camerounaise parle entre autres, des exemptions pour les entreprises dans le domaine de fiscalité au niveau des douanes sur une période plus ou moins longue de cinq à dix années. Mieux, il est écrit noir sur blanc que cela concerne aussi bien les étapes de construction que les phases de production.